La mort entre ses mains est un roman de l’écrivaine américaine Ottessa MOSHFEGH (1981-). Fayard, 2022, 248 pages.
📚Au commencement…
Vesta est une dame âgée qui vit isolée, sans aucune famille ni amis, depuis qu’elle a emménagé à Levant. Alors qu’elle promène son chien dans la forêt, elle découvre un étrange message sous quelques cailloux : « Elle s’appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l’a tuée. Ce n’est pas moi. Voici son cadavre ». Un message qui ne s’accompagne toutefois d’aucun cadavre, d’aucun indice ; simplement d’une obsession croissante de trouver des réponses et de les conjuguer avec ses propres angoisses…
📚Ce que j’en retiens...
Par-delà son intrigue sombre et criminelle, ce récit est éminemment psychologique. Il illustre la puissance de la solitude, de l’introspection et de l’imagination, ou comment un simple mot trouvé au fond des bois peut amener un esprit tourmenté à réinterpréter, voire recréer, le monde extérieur et un environnement social. Une obsession mentale qui peut mener soit à la paranoïa totale de recevoir la mort entre ses mains, soit à la perception sereine de dessiner sa propre vie du bout des doigts.
📚Une citation soulignée...
« Le soupçon appelle le danger, n’est-ce pas ? Gardez une imagination paisible et joyeuse, et il n’arrivera que de bonnes choses. S’il y avait quelqu’un qui rôdait dans les bois, c’était seulement Magda. Et elle était morte. Voici son cadavre. Était-ce si terrible que ça ? Des choses mortes, il y en avait partout – les feuilles, l’herbe, les insectes –, toutes les créatures de Dieu finissaient par mourir, et celles dans les bois – les écureuils, les fourmis, même les cerfs et les lapins –, aucune n’était jamais retrouvée. Aucune n’était jamais enterrée. Quel mal à cela ? Aucun. La planète bleue, me suis-je dit ».
📚Autour du roman…
RAS.
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